J'achevais mon billet sur La femme d'à côté en remarquant le nom doré de la narratrice, le personnage le plus important du film après le couple Bernard-Mathilde. Odile Jouve a tenté de se tuer 20 ans avant, après avoir été abandonnée par l'homme qu'elle aimait. Je m'étais interrogé sur ce nom Jouve, sans penser à Pierre Jean Jouve dont une correspondante m'a rappelé l'existence.
Et puis j'ai trouvé dans ma bibliothèque un exemplaire de Paulina 1880, premier roman de Jouve (1925), et j'ai vite compris que la présence du nom Jouve chez Truffaut était probablement une allusion voulue. Après avoir fait l'amour avec lui, Paulina tue son amant d'une balle dans la tête, puis retourne son arme contre elle, exactement ce que fera "Mathilde 1981". Petite différence, la balle que s'est tirée Paulina ne l'a pas tuée, alors que Mathilde ne s'est pas ratée, mais le film offre aussi le personnage d'Odile Jouve, précisément, qui a voulu se tuer par amour et qui s'est loupée.
Mais ce qui me semblait un petit hasard, le nom doré ODILE JOUVE = 45 73, prend une tout autre dimension en allant voir du côté de Jouve et de Paulina. La vraie "madame Jouve" se nommait Blanche, et BLANCHE = 45 comme ODILE. Ci-contre Jouve peint par Willy Eisenschitz en 1925, l'année où il a épousé Blanche Reverchon, et où il a publié Paulina 1880.
1925 fut pour Jouve le début d'une vita nuova, qui lui fit renier tous ses écrits antérieurs, et ce premier roman était si important à ses yeux qu'il se plaisait à dire "Paulina c'est moi", reprenant la boutade de Flaubert en en assumant toutes les implications.
Or la gématrie livre ceci:
PIERRE JEAN JOUVE = 71 + 30 + 73 = 174
PAULINA PANDOLFINI = 74 + 100 = 174
La signature que s'est choisie Jouve, sans être un pseudonyme, n'est pas son nom selon l'état civil, Pierre Jouve, auquel il a adjoint son troisième prénom, or ce nom régulier a même valeur que celui de l'amant de Paulina:
PIERRE JOUVE = 71 + 73 = 144
MICHELE CANTARINI = 55 + 89 = 144
Le couple des amants impossibles, ou les deux identités de Jouve, se conjuguent dans le total 174+144 = 318, or l'obsession 813 de Truffaut l'a conduit à placer ses propres amants à la dérive dans une voiture immatriculée 813:
Et puis j'ai trouvé dans ma bibliothèque un exemplaire de Paulina 1880, premier roman de Jouve (1925), et j'ai vite compris que la présence du nom Jouve chez Truffaut était probablement une allusion voulue. Après avoir fait l'amour avec lui, Paulina tue son amant d'une balle dans la tête, puis retourne son arme contre elle, exactement ce que fera "Mathilde 1981". Petite différence, la balle que s'est tirée Paulina ne l'a pas tuée, alors que Mathilde ne s'est pas ratée, mais le film offre aussi le personnage d'Odile Jouve, précisément, qui a voulu se tuer par amour et qui s'est loupée.
Mais ce qui me semblait un petit hasard, le nom doré ODILE JOUVE = 45 73, prend une tout autre dimension en allant voir du côté de Jouve et de Paulina. La vraie "madame Jouve" se nommait Blanche, et BLANCHE = 45 comme ODILE. Ci-contre Jouve peint par Willy Eisenschitz en 1925, l'année où il a épousé Blanche Reverchon, et où il a publié Paulina 1880.
1925 fut pour Jouve le début d'une vita nuova, qui lui fit renier tous ses écrits antérieurs, et ce premier roman était si important à ses yeux qu'il se plaisait à dire "Paulina c'est moi", reprenant la boutade de Flaubert en en assumant toutes les implications.
Or la gématrie livre ceci:
PIERRE JEAN JOUVE = 71 + 30 + 73 = 174
PAULINA PANDOLFINI = 74 + 100 = 174
La signature que s'est choisie Jouve, sans être un pseudonyme, n'est pas son nom selon l'état civil, Pierre Jouve, auquel il a adjoint son troisième prénom, or ce nom régulier a même valeur que celui de l'amant de Paulina:
PIERRE JOUVE = 71 + 73 = 144
MICHELE CANTARINI = 55 + 89 = 144
Le couple des amants impossibles, ou les deux identités de Jouve, se conjuguent dans le total 174+144 = 318, or l'obsession 813 de Truffaut l'a conduit à placer ses propres amants à la dérive dans une voiture immatriculée 813:
813 VF 38, or Paulina 1880 a été publié en octobre 1925, alors que Jouve, né le 11 octobre 1887, fêtait ses 38 ans. A remarquer qu'on exprimait souvent les dates en -bre sous forme raccourcie, ainsi 11 8bre pour le 11 octobre, ce qui peut faire écho à la valeur 118 de Odile Jouve, mais c'est surtout le découpage doré de 118 en 45-73 qui m'interpelle.
Le nom de l'amant de Paulina chez Jouve admet aussi un partage doré, en 55-89, lequel n'est en rien quelconque puisque 55-89-144 sont des nombres de la suite de Fibonacci, donnant les meilleures approximations du nombre d'or. Depuis plus de 5 ans que je m'intéresse à la question, et que je suis attentif aux "noms dorés", je n'avais encore rencontré aucun nom, réel ou fictif, offrant cette harmonie difficile à surpasser, attendu que l'harmonie suivante de la suite de Fibonacci, 233 partagé en 89-144, est moins probable pour des noms usuels.
Si rien ne me permet d'imaginer que Jouve se soit livré à des jeux gématriques, j'avais reconnu à ma première lecture de Paulina 1880 une intention numérologique dans sa structure en 119 sections, numérotées de 1 à 119, réparties en 6 parties de 2-30-30-30-26-1 sections. Si cette succession de 3 parties de 30 sections semble voulue, il est périlleux de prétendre en deviner le sens pour l'auteur. Au moins faut-il signaler que, dans ce récit éclaté, les 2 sections de l'introduction se situent en 1880, comme la 5e partie, en conséquence peut-on envisager un schéma 30-30-30-29; peut-être est-il alors à considérer le code typographique "30", ou "XXX", signifiant qu'un texte est prêt à l'impression...
Peut-être... Pour ma part, en tant qu'obsédé du nombre d'or, je remarque que 119 a pour section d'or 74, valeur de PAULINA, et que le récit pourrait faire écho à cette approche. Dans la 4e partie, Paulina espère trouver dans la religion un remède à la passion qui la brûle, et entre au couvent de la Visitation. Le chapitre 74 s'achève sur ces mots:
Mais l'autorité religieuse aura des doutes sur la vocation de la novice, qui est renvoyée dans le monde à la fin de 1879, et à son nom Paulina. La 5e partie la verra renouer avec Michele, jusqu'à ce qu'elle déchiffre sur un mur l'ordre divin lui intimant de tuer son amant...
La 6e partie ne comporte qu'une longue section, montrant ce qu'il est advenu de Paulina après les 10 ans de prison purgés pour l'assassinat de Michele: elle vit seule désormais dans une petite maison à la campagne, sous le nom de Marietta... Ainsi aux sections clés 74 et 119 sont associées des nouveaux prénoms pour Paulina.
Je vais essayer de clore là les relations numériques chez Jouve, bien qu'il me démange d'approfondir la question, pour revenir à Truffaut.
Ainsi le choix du nom Odile Jouve du personnage de La Femme d'à côté trouve de multiples échos dans Paulina 1880, par les valeurs numériques 45-73-118:
Le nom de l'amant de Paulina chez Jouve admet aussi un partage doré, en 55-89, lequel n'est en rien quelconque puisque 55-89-144 sont des nombres de la suite de Fibonacci, donnant les meilleures approximations du nombre d'or. Depuis plus de 5 ans que je m'intéresse à la question, et que je suis attentif aux "noms dorés", je n'avais encore rencontré aucun nom, réel ou fictif, offrant cette harmonie difficile à surpasser, attendu que l'harmonie suivante de la suite de Fibonacci, 233 partagé en 89-144, est moins probable pour des noms usuels.
Si rien ne me permet d'imaginer que Jouve se soit livré à des jeux gématriques, j'avais reconnu à ma première lecture de Paulina 1880 une intention numérologique dans sa structure en 119 sections, numérotées de 1 à 119, réparties en 6 parties de 2-30-30-30-26-1 sections. Si cette succession de 3 parties de 30 sections semble voulue, il est périlleux de prétendre en deviner le sens pour l'auteur. Au moins faut-il signaler que, dans ce récit éclaté, les 2 sections de l'introduction se situent en 1880, comme la 5e partie, en conséquence peut-on envisager un schéma 30-30-30-29; peut-être est-il alors à considérer le code typographique "30", ou "XXX", signifiant qu'un texte est prêt à l'impression...
Peut-être... Pour ma part, en tant qu'obsédé du nombre d'or, je remarque que 119 a pour section d'or 74, valeur de PAULINA, et que le récit pourrait faire écho à cette approche. Dans la 4e partie, Paulina espère trouver dans la religion un remède à la passion qui la brûle, et entre au couvent de la Visitation. Le chapitre 74 s'achève sur ces mots:
"Vous ne serez plus appelée Paulina Pandolfini, lui dit le célébrant, mais soeur Blandine de la Visitation."
Mais l'autorité religieuse aura des doutes sur la vocation de la novice, qui est renvoyée dans le monde à la fin de 1879, et à son nom Paulina. La 5e partie la verra renouer avec Michele, jusqu'à ce qu'elle déchiffre sur un mur l'ordre divin lui intimant de tuer son amant...
La 6e partie ne comporte qu'une longue section, montrant ce qu'il est advenu de Paulina après les 10 ans de prison purgés pour l'assassinat de Michele: elle vit seule désormais dans une petite maison à la campagne, sous le nom de Marietta... Ainsi aux sections clés 74 et 119 sont associées des nouveaux prénoms pour Paulina.
Je vais essayer de clore là les relations numériques chez Jouve, bien qu'il me démange d'approfondir la question, pour revenir à Truffaut.
Ainsi le choix du nom Odile Jouve du personnage de La Femme d'à côté trouve de multiples échos dans Paulina 1880, par les valeurs numériques 45-73-118:
- anniversaire de Jouve le 11 8bre
- structure de Paulina en 118 sections + une
- Paulina amoureuse d'un homme au nom doré
- le couple = 318
Il y a surtout la stricte égalité avec la femme de Jouve, BLANCHE JOUVE = 45 73, demeurée sa compagne jusqu'à sa mort, ce qui amène à une autre formidable coïncidence. La dernière compagne de Truffaut a été Fanny Ardant, premier rôle féminin de ses deux derniers films, or
FANNY ARDANT = 60+58 = 118
et ces deux films sont
LA FEMME D'A COTE = 103 et
VIVEMENT DIMANCHE ! = 167 (dont la section d'or est 103)
Fanny Ardant a incarné en 1990 l'héroïne du 3e roman de Jouve, Aventure de Catherine Crachat, et a mis au monde cette même année sa 3e fille, Baladine, prénom de l'héroïne du second roman de Jouve, Le Monde désert.
Fanny 1990...
Le titre de ce billet est une anagramme de Fanny Ardant, obtenue en séparant les lettres répétées, AAANNN, des autres, DFRTY, ce qui conduit au même partage 45-73 obtenu pour ODILE ou BLANCHE JOUVE.
J'ai relaté ici ma visite le 13/8 dernier à ND du Port, en omettant un détail obsolète puisque les routes nationales n'existent désormais plus. Toujours est-il que, selon ma carte périmée, je suis arrivé à Clermont-Ferrand par la RN 89 venant de St-Etienne et en suis parti par la RN 144, allant à Bourges. J'avais bien sûr reconnu les nombres de Fibonacci mentionnés plus haut, charmé que la date de cette rencontre s'exprime encore par des Fibos.
Le lendemain, toujours sur cette ex-RN 144, j'ai vaguement entraperçu un Centre de la France en passant dans un petit village, ce dont je me suis souvenu en regardant il y a peu L'Argent de poche, sympathique Truffaut cuvée 76. Le film débute en ce village de Bruère-Allichamps, où on voit une fillette poster une carte du monument marquant ce centre, avant de monter dans la voiture de son papa ci-contre qui l'attendait, Truffaut himself, garé sur la RN 144. Fondu enchaîné sur une bande de gamins dévalant les rues d'une petite ville qu'un panneau indique être Thiers, dernier bourg important avant d'arriver à Clermont-Ferrand, sur la RN 89... Dans l'optique du 813 exprimant un hommage à Hitchcock né un 8/13 (13 août à l'anglaise), j'ai décrété que cette apparition "caméo" typique de Hitch pouvait remplacer le 813 que je n'ai ni vu ni entendu dans ce film, et puis j'ai été voir le site de Bruère-Allichamps où j'ai appris que le géographe qui avait calculé ce centre idéal était un certain Joanne né en 1813...
La fillette thiernoise qui poste la carte à son petit copain resté à Thiers est incarnée par Pascale Bruchon = 138... Et le Toubiana-de Baecque m'apprend que cette histoire reprend une histoire vécue par Truffaut avec Liliane Romano = 138... Au secours!
La page citée plus haut, où j'ai appris que Jouve s'identifiait à Paulina, est le programme d'un colloque de Cerisy consacré à Jouve, qui a débuté le 13/8 dernier...
--- FANNY ARDANT = 60+58 = 118
et ces deux films sont
LA FEMME D'A COTE = 103 et
VIVEMENT DIMANCHE ! = 167 (dont la section d'or est 103)
Fanny Ardant a incarné en 1990 l'héroïne du 3e roman de Jouve, Aventure de Catherine Crachat, et a mis au monde cette même année sa 3e fille, Baladine, prénom de l'héroïne du second roman de Jouve, Le Monde désert.
Fanny 1990...
Le titre de ce billet est une anagramme de Fanny Ardant, obtenue en séparant les lettres répétées, AAANNN, des autres, DFRTY, ce qui conduit au même partage 45-73 obtenu pour ODILE ou BLANCHE JOUVE.
J'ai relaté ici ma visite le 13/8 dernier à ND du Port, en omettant un détail obsolète puisque les routes nationales n'existent désormais plus. Toujours est-il que, selon ma carte périmée, je suis arrivé à Clermont-Ferrand par la RN 89 venant de St-Etienne et en suis parti par la RN 144, allant à Bourges. J'avais bien sûr reconnu les nombres de Fibonacci mentionnés plus haut, charmé que la date de cette rencontre s'exprime encore par des Fibos.
Le lendemain, toujours sur cette ex-RN 144, j'ai vaguement entraperçu un Centre de la France en passant dans un petit village, ce dont je me suis souvenu en regardant il y a peu L'Argent de poche, sympathique Truffaut cuvée 76. Le film débute en ce village de Bruère-Allichamps, où on voit une fillette poster une carte du monument marquant ce centre, avant de monter dans la voiture de son papa ci-contre qui l'attendait, Truffaut himself, garé sur la RN 144. Fondu enchaîné sur une bande de gamins dévalant les rues d'une petite ville qu'un panneau indique être Thiers, dernier bourg important avant d'arriver à Clermont-Ferrand, sur la RN 89... Dans l'optique du 813 exprimant un hommage à Hitchcock né un 8/13 (13 août à l'anglaise), j'ai décrété que cette apparition "caméo" typique de Hitch pouvait remplacer le 813 que je n'ai ni vu ni entendu dans ce film, et puis j'ai été voir le site de Bruère-Allichamps où j'ai appris que le géographe qui avait calculé ce centre idéal était un certain Joanne né en 1813...
La fillette thiernoise qui poste la carte à son petit copain resté à Thiers est incarnée par Pascale Bruchon = 138... Et le Toubiana-de Baecque m'apprend que cette histoire reprend une histoire vécue par Truffaut avec Liliane Romano = 138... Au secours!
La page citée plus haut, où j'ai appris que Jouve s'identifiait à Paulina, est le programme d'un colloque de Cerisy consacré à Jouve, qui a débuté le 13/8 dernier...
Dernière minute : après avoir fini ce billet, j'ai la curiosité de lancer une requête Google "Fanny Ardant 813". Ma page est déjà recensée, et la suivante est le blog de atiredelle, qui à ce jour (19/4/8) a publié 813 articles (cliquer sur l'image), essentiellement sur Fanny. Pourquoi pas ? ce sera sans doute un autre chiffre très bientôt. Ce qui me sidère est le nom du blog, puisque j'avais cru malin d'intituler un billet de novembre à tire d'Elle. Le relisant je vois que le premier personnage mentionné est une Mathilde. Je me rappelle que ce titre était, involontairement, l'anagramme du début du titre du billet suivant, l'atelier de...
Les 813 articles sont répartis en 163 pages. Je vais voir la 118 (=Fanny Ardant) et elle commence par 3 photos toutes intitulées "Fanny 1990", je suis décidément toujours en retard d'un métro (le dernier ?)
Les 813 articles sont répartis en 163 pages. Je vais voir la 118 (=Fanny Ardant) et elle commence par 3 photos toutes intitulées "Fanny 1990", je suis décidément toujours en retard d'un métro (le dernier ?)
A TIRE D'EL me donne envie de signaler une curiosité. Fanny a conquis le cinéma avec son rôle de Mathilde dans la
FEMME D ' A COTE alors qu'elle venait d'être une
DAME DE LA COTE dans un récent feuilleton TV.
FEMME D ' A COTE alors qu'elle venait d'être une
DAME DE LA COTE dans un récent feuilleton TV.
2 commentaires:
Ton article est étonnant...
Absolument bluffant !
Bravo pour les recherches, et l'harmonie du hasard...Tout cela suscite un intérêt très particulier.
Excellente continuation
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