Aujourd'hui 8 septembre le sieur Jarry Alfred fêterait son 134e anniversaire, s'il n'avait été rappelé auprès du Père Ubu le 1er novembre 1907, voici bientôt un siècle.
Ce samedi 8 septembre est pour les Pataphysiciens le dimanche 1er Absolu 135, selon leur calendrier dont l'an 1 débute le 8 septembre 1873 de l'ère vulgaire. J'ai relaté
ici l'aventure hautement pataphysique qui a marqué pour moi le début de l'an 134, or j'ai découvert hier, dernier jour de cette année privilégiée, quelques curiosités dans une revue au titre éminemment pataphysique,
Crosses et spirales. Qui dit spirale dit gidouille, telle celle ornant la panse du Père Ubu, et qui lui cherche des crosses fera connaissance avec son terrible croc à merdre.
Il s'agit du numéro 326 de la revue Atlantis, de mai-juin 1983, trouvé dans un casier d'un bouquiniste le 19 août dernier. Je ne m'attendais guère à trouver du Jarry dans cette revue au sain programme - De l'harmonie naturelle à l'harmonie spirituelle -, mais un coup d'oeil m'avait indiqué qu'il y était question du nombre d'or, et je suis preneur de tout ce qui concerne le nombre d'or, dans tous les domaines, malgré l'affligeante débilité de la plupart des écrits sur le sujet.
Pour information, l'association Atlantis a un passé douteux. Fondée en 1926 par un monsieur qui sera quelque peu collabo par la suite... Il lui succèdera en 1953 Jacques d'Arès qui s'efforcera d'escamoter les côtés antisémites de son maître..., enfin bref je ne suis en rien un sympathisant des thèses atlantéennes.
Il y a 3 jours j'ai regardé ce numéro, dont les deux articles principaux concernent donc largement le nombre d'or. L'un est consternant, l'autre, de Denise Védy, sur les spirales dans la nature, est plutôt bien fait, très complet, se gardant de conclusions outrancières sur l'omniprésence des spirales d'or végétales. Il lui suit une petite étude numérologique fumeuse sur les valeurs numériques des mots grecs liés au sujet, le premier étant l'eau, avec ses vortex et tourbillons divers, au premier plan des préoccupations des atlantéens qui attendent l'ère du Verseau. "Eau" est en grec un mot de 4 lettres, "udôr", de valeur 1304 = 4 x 326. Quelques considérations nébuleuses amènent l'auteur (l'eauteur) nommé Lautié à imaginer que les numérologues égéens privilégiaient un triangle isiaque (ou pythagoricien) de côtés 978, 1304 et 1630, soit 3, 4, et 5 fois 326.
La seule chose qui me frappe est ce nombre 326, numéro de la présente revue.
Atlantis, singeant les revues "sérieuses", a adopté un foliotage annuel, ainsi ce n° 326 a ses pages numérotées de 265 à 336. La coïncidence ci-dessus m'a conduit à examiner la page 326 de ce n° 326:
Son illustration est la seule de la revue à approcher le format d'un rectangle d'or. On pourra le vérifier en cliquant sur l'image ci-dessus, ce qui fait apparaître la page au double de son format original, l'illustration mesurant alors 65 x 104 mm.
Elle est encadrée par deux noms propres, dont j'ai eu la curiosité de calculer les valeurs numériques, en utilisant plus prosaïquement les rangs des lettres dans notre alphabet:
GUY BEATRICE = 116 (53+63)
SAINT ANDOCHE DE SAULIEU = 210 (63+50+9+88)
soit 326 pour un total de 32 lettres et 6 mots.
Ceci m'a conduit à éplucher ce numéro plus attentivement que je ne l'envisageais, pour découvrir sans grand effort une formidable concentration de "noms dorés" dans la dernière page (j'ai abordé ici la question du "nom doré", tel que les valeurs numériques des prénom et nom d'une personne soient en rapport doré optimal). Tout semble tenir dans la seconde et dernière colonne de cette page 336, consacrée à deux notices de lecture:
Il s'agit des auteurs
Pierre DUDAN = 71 + 44
et
Antoine BECHAMP = 78 + 48
Ce sont des noms dorés idéaux.
L'auteur de la dernière notice est le président d'Atlantis
Jacques D'ARES = 76 + 47
encore un nom doré idéal.
J'ai évalué
ici la probabilité pour qu'un nom soit doré à 1 chance sur 40, environ, mais ceci ne valait que pour des relations minimales, où le partage doré de la somme prénom+nom conduit, en arrondissant aux plus proches entiers, aux valeurs effectives. Le "nom doré idéal" est tel que les valeurs des nom et prénom se déduisent l'une de l'autre par simple application de la règle d'or (division ou multiplication par Phi=1.618, résultat arrondi au plus proche entier), la probabilité étant portée ici à environ 1 chance sur 100.
Ainsi la probabilité pour que les deux dernières notices de cette revue soient consacrées à deux noms dorés idéaux est-elle d'1 chance sur 10 000, à quoi il s'ajoute que le nombre d'or est largement évoqué dans la revue, que le nom de son président, sur lequel elle s'achève, est lui-même "doré idéal", que ces trois noms dorés idéaux sont de la même forme prénom>nom, la plus rare.
Le seul bémol apparent au tableau est que Denise Védy, signataire de la première notice et auteur du seul article qui m'ait paru louable, n'a pas un nom doré, mais je me suis aperçu ce 1er Absolu en rédigeant ce billet que son nom peut entrer dans une harmonie plus formidable encore que ce qui précède.
DENISE VEDY = 56 + 56 = 112
soit une égalité parfaite nom-prénom et donc un rapport 1 (le nombre d'or est lui-même un rapport, sous-entendu au nombre 1).
Elle évoque dans sa notice deux livres du sieur Pierre Dudan :
L'écume des passions = 12+47+28+112 = 199 et
Antoine et Robert = 78+25+78 = 181.
Cette dernière valeur 181 est en harmonie dorée idéale avec la valeur 112 de la commentatrice, il en va de même pour 199 par rapport au 123 du président Jacques d'Arès = 76+47, signataire de la dernière notice.
La conjugaison des deux titres et des deux membres d'Atlantis donne le rapport
(181+199)/(112+123) = 380/235, se simplifiant en 76/47, soit le rapport même inhérent au président.
Il est enfin joli de voir que le titre en harmonie avec la dame 56-56 soit basé sur deux prénoms de même valeur 78-78. Le texte nous apprend que l'auteur y confronte Saint-Exupéry et Brasillach, qui ne font pas partie de mes lectures de chevet, mais qui présentent entre eux une autre harmonie dorée idéale:
Antoine de Saint-Exupéry = 78+9+63+114 = 264
Robert Brasillach = 78+85 = 163
ainsi 264/1.618 = 163.16..., à arrondir à 163.
Donc cette colonne offre un minimum de 6 relations dorées idéales, la meilleure d'entre elles (199/123 = 1.61788...) apparaissant entre le titre en gras débutant sa première ligne et le nom Jacques D'Arès formant la dernière ligne.
Toutes ces relations peuvent être vérifiées grâce au
Gématron en ligne, lequel peut éventuellement permettre d'en découvrir d'autres, mais je doute qu'il soit aisé, sinon possible, de trouver mieux, me basant sur des recherches de même type dont je suis quelque peu familier.
Je montre peut-être ainsi, l'avenir le dira, une confiance outrecuidante en mon instinct doré, lequel m'a fait spécialement m'intéresser au nom Antoine Béchamp, sans raison évidente (peut-être parce que BECHAMP est le seul mot donné en majuscules dans les titres de ces notices). Les autres découvertes sont venues après le constat de cette première harmonie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire