vendredi 28 mars 2008

pourquoi pas 514

Frappé que Hitchcock soit né un 8/13 (13 août à l'anglaise), j'ai cherché sur YouTube les apparitions "cameo" de Hitch dans ses films. La plupart des clips montrent l'extrait concerné d'un seul film, seuls trois donnent des compilations. Sur le premier, j'ai particulièrement remarqué l'extrait de Marnie où Hitch sort d'une chambre d'hôtel.
J'ai d'abord cru que la suite, montrant une femme refermer une porte, était la continuité de cette scène de Marnie. C'était en fait un astucieux lien avec l'extrait suivant, de Psychose (1960), où Marion Crane sort de cette chambre juste avant l'apparition de Hitch (voir plus bas). Avant d'avoir compris cet enchaînement, le numéro de la porte étant 514, j'ai pensé à la réplique de Fahrenheit 451, "451, pourquoi pas 813 ?", et à l'unique tiercé tenté quelques années plus tard par Truffaut pour acquérir les droits exorbitants d'un film qu'il voulait réaliser: « Le dimanche suivant, pour la première fois de ma vie, je composais un tiercé : le 8, le 1 et le 3 (par admiration pour le roman "813" de Maurice Leblanc).
En même temps qu'à douze millions de Français, Léon Zitrone m'apprit qu'il eût mieux valu jouer le 4, le 5 et le 1, et je me retrouvai plus pauvre de cent mille francs. »

En y réfléchissant bien, le fondu opéré par le clip de Marion Holland (de Marnie) à Marion Crane (de Psychose) est curieusement approprié, puisqu'il s'agit de deux voleuses porteuses du même prénom, or les héroïnes de Hitch, pour fatales qu'elles soient, sont loin d'être toutes des voleuses, et seules ces deux-là se nomment Marion. Truffaut a jugé bon de renommer Marion la criminelle Bonnie de la Sirène du Mississipi de Irish, jouée par une blonde (enfin le plus souvent) qui n'aurait pas déparé chez Hitch, Catherine Deneuve, à nouveau baptisée Marion dans Le dernier métro.
Les deux Marion de Hitch sont recherchées par toutes les polices, et ce sera le cas aussi du héros de Fahrenheit 451, qui dans ce monde où les mots écrits sont interdits n'est plus que 381-813, or c'est exactement la même permutation qui conduirait de 451 à 514 (le premier chiffre passe à la fin).
Mata-Hari ouvrait déjà en 1965 un coffre de combinaison 381 813, fort imprudemment gravée sur la clé de ce coffre. C'était peut-être une allusion au coffre facilement ouvert par Marion Holland (mêmes initiales MH que Mata-Hari, qui était Hollandaise!) en 1964, le directeur de la banque en ayant noté la combinaison sur un pense-bête accessible à tous.
Bref l'enchaînement de Marnie à Psychose est abondamment justifié, et Truffaut aurait pu jouer le tiercé 5-1-4 par admiration pour son cinéaste favori auquel il rend par ailleurs de multiples hommages, ce qui lui aurait fait gagner une somme conséquente.
On ne trouve pas moins de quatre chambres 813 chez Truffaut. Si c'est un moyen commode pour placer "innocemment" un nombre, il est remarquable que la première apparition connue du 813 truffaldien soit la chambre 813 dans La peau douce, en 1964, soit l'année même de Marnie, et que la carrière de Truffaut se soit achevée à 52 ans sur Vivement Dimanche ! où il y avait encore une chambre 813, utilisée par son occupante pour jouer aux courses !
Enfin on rencontre un 514 chez Leblanc, dans son premier roman, ou novelette, La Dame blonde (1907), dont le premier chapitre est intitulé Le numéro 514 - série 23. Il s'agit du billet gagnant le gros lot d'un million de francs, arrivé par mégarde entre les mains d'Arsène Lupin. Une "dame blonde" est évocatrice pour les amateurs de Hitch, réputé obsédé par l'archétype de la blonde platinée, dont le dernier épigone sera précisément Tippi Hedren, dans Les oiseaux et Marnie.

La vidéo la plus complète proposée par YouTube dure 8'31" ! Et pourrait en fait durer 8'13" puisque l'image est interrompue après le temps 8:12. J'ai eu la curiosité de voir quand tombait le caméo de Marnie, et c'est au temps 7:13 (cliquer sur l'image pour agrandir).
Sur la première vidéo montrée plus haut, cette même image tombait au temps 1:38.

Je me suis aussi demandé ce qui se passait au temps 5:14, et c'est cette image de Psychose qui survient donc quelques secondes après la clôture de la porte 514, ce qu'on ne voit pas dans ce clip... Psychose (1960) est proche dans le temps de Marnie, mais cette compilation espagnole est thématique et non chronologique (le premier clip tentait de fondre quelques caméos selon les opportunités offertes).

Tant qu'à faire, j'ai regardé où tombait le caméo de Marnie dans la dernière vidéo proposée, elle respectueuse de la chronologie, et c'est au temps 3:18...
Pourquoi pas 4:15, ou 1:45 ?
Car c'est exactement au temps 1:45 que vient le caméo de Psychose sur le premier clip mentionné, juste après la vision effective de la porte 514.
Peut-être jugera-t-on que ces explorations sont d'inutiles pinaillages... Soit, mais ne relativisent-elles pas grandement les questions "sérieuses" qui pourraient se poser, comme "Truffaut a-t-il voulu adapter Fahrenheit 451 parce qu'il avait dans la tête l'image de la chambre 514 de Psychose ?"
Ou, psychose toujours : "L'obsession 813 de Truffaut ne témoigne-t-elle pas de sa certitude de sa petitesse devant le géant natif du 8/13, la référence à Leblanc n'étant qu'un leurre ?"

jeudi 27 mars 2008

toujours 813

J'avais regardé attentivement à la TV La Femme d'à côté (1981) sans y voir de 813, mais le petit écran n'est pas idéal, ainsi :

La Renault 14 de Bernard Coudray est immatriculée 813 VF 38, ce qu'on entrevoit au début du film et lit plus clairement à la 47e minute, juste avant un épisode érotique dans cette voiture.
Depardieu jouait aussi un Bernard (Granger) dans le Truffaut précédent, Le dernier métro (1980), où, entre autres 813, il se souvenait du vélo 813 HK 45 qui lui avait été volé. J'avais soupçonné que le 45 pouvait être une allusion intime au tiercé gagnant 4-5-1, alors que Truffaut avait misé sur 8-1-3, formidable écho à la réplique qu'il avait écrite pour Julie Christie quelques années plus tôt: "451, pourquoi pas 813 ?"
Ici, 813 -- 38 peut faire allusion au 381-813 de Fahrenheit 451, justement, déjà apparu dans Mata-Hari. Ainsi le film ne se passerait dans la région grenobloise que pour répondre aux obsessions numérologiques de Truffaut!
D'autres nombres importants du film sont composés avec les chiffres fatidiques:
- Bernard et Mathilde ont eu une liaison tumultueuse 8 ans avant que le hasard ne les réunisse
- le titre du film a 13 lettres
- ils renouent devant le repère B 38 d'un parking
- ils redeviennent amants dans la chambre 18 d'un hôtel
Pour ce dernier point, peut-être s'agit-il encore d'une allusion à Hitchcock, dont les initiales AH peuvent se coder 1-8 ou 18. Incidemment, divers mouvements se réclamant d'un sinistre moustachu aux mêmes initiales AH ont le nombre 18 dans leurs intitulés (Combat 18 par exemple...)
Les lettres VF de la Renault 813 VF 38 signifient Version Française pour les cinéphiles, version française peut-être du tic de Hitchcock consistant à apparaître furtivement dans tous ses films (et Truffaut fait des apparitions non créditées dans au moins 8 de ses films, souvent seulement par la voix).
En me documentant sur ces "caméos" de Hitchcock, j'ai vu qu'il était né le 13 août 1899, un 13/8 chez nous qui se dit outre-Atlantique 8/13 !
La chambre 813 montrée dans le billet précédent était celle du lieutenant Alfred (Pinson).

Il y a vraisemblablement une allusion à Rohmer au début du film où la femme de Bernard lui demande s'il ne la trouve pas belle, "la femme de l'aviateur", titre d'un Rohmer sorti au début de cette même année 81, alors que leur nouveau voisin est aiguilleur du ciel.
Je n'ai vu aucun climax aux sections d'or du film, lequel est au format 1.66 semblant privilégié par Truffaut à la fin de sa carrière. Mon attention a cependant été attirée par ces deux tableaux dans la maison de Bernard, très proches du format d'or:

S'il s'agit de cadres standard, ce sont alors très probablement des "12 marine" de 61x38 cm (tiens encore un 38, comme peut-être le calibre du pistolet qui tuera les amants).
Quelques instants après, un gros plan du tableau inférieur montre un couple sur une route sinueuse, escarpée, au bord du gouffre...

Ce n'est sans doute pas un hasard, car un tableau inquiétant, chez Mathilde cette fois, montrait un homme semblant agresser une femme; une scène très proche survient ensuite entre Bernard et Mathilde.

Une petite curiosité dans le nom d'Odile Jouve, narratrice des tragiques amours de Mathilde et Bernard.
ODILE JOUVE = 45 - 73 est un nom doré idéal, ce que je n'imagine pas être intentionnel, aussi est-il amusant que l'actrice qui incarne ce nom doré soit Véronique SILVER ("argent").

Le commentaire qui suit m'a été très utile, puisque l'héroïne de Paulina 1880, de Jouve, tue son amant d'une balle dans la tête avant de retourner l'arme contre elle, exactement ce que fait Mathilde 1981 dans La Femme d'à côté. J'approfondis ici.

vendredi 21 mars 2008

BA-C.H

21/3/8 à 21:38 - Belle occasion d'évoquer la question B-A-C-H = 2-1-3-8, d'autant que c'est aujourd'hui le 323e anniversaire de la naissance de JS Bach, né le 21 mars 1685.
La plupart des musicologues admettent aujourd'hui que Bach était obsédé, au moins vers la fin de sa vie, par le nombre 14, somme des rangs des lettres de son nom, lettres qui sont aussi des notes selon la notation musicale allemande. L'argument le plus cité est que le testament musical de Bach, l’Art de la Fugue, s'achève sur un Contrepoint 14 où Bach donne pour la première fois un thème débutant par les notes b-a-c-h, magnifié par un mystère : la fin de cette splendide fugue ne nous est pas parvenue, portant certains exégètes à imaginer que Bach ait délibérément laissé cette fugue inachevée.
Mes propres recherches m'ont fait découvrir des harmonies numériques si prodigieuses que je me garde de les interpréter. Je comptais donner dans ce billet quelques liens vers mes pages les plus marquantes, et puis je me suis avisé en relisant cette page d'un développement si magnifique qu'il m'a semblé s'imposer de le détailler ici.
Je ne suis pas le seul à avoir vu des harmonies d’or chez Bach, ainsi, outre des centaines d'articles, un livre entier y est consacré, thèse d'un musicologue validée par ses pairs. Mon champ d'action privilégié a été les deux volumes du Clavier bien tempéré, donnant chacun 24 ensembles Prélude-Fugue dans les 24 tonalités musicales, soit 96 pièces individuelles et autant de nombres de mesures associés.
Je donne sur la page précitée le détail de ces 96 nombres, mais voici ce qui correspond à ma récente découverte, portant sur les 24 totaux correspondant à chaque tonalité, les deux volumes réunis. Une même opération effectuée sur ces 24 nombres (la détermination du plus proche entier selon la section dorée) permet de découvrir 4 relations dorées idéales, concernant 8 tonalités.
(pour mieux suivre l'analyse, on peut afficher ce tableau en plus grand à part en cliquant dessus, touche Maj (Shift) enfoncée)
Les relations dorées sont indiquées en bleu/rouge, avec les 4 relations de départ en colonne de droite.
J'ai séparé les trois premières relations parce qu'elles concernent les 3 tonalités totalisant le plus grand nombre de mesures (289-287-283), tandis que la dernière relation concerne la plus faible tonalité (125 mesures). S'il est a priori normal que des relations d'or dans un ensemble de nombres tirés au hasard concernent préférentiellement les nombres les plus forts ou les plus faibles, il est peu probable que l'ensemble des relations rencontrées obéisse strictement à ce schéma.
Il est particulièrement frappant ici que la relation la plus "lourde" concerne les première et dernière tonalités, soit C et h, selon l'écriture allemande pour Do Majeur et si mineur, et la plus légère les seconde et avant-dernière, soit c et H, ou do mineur et Si Majeur.
Les tonalités CcHh donc, et une des deux autres relations concerne les tonalités ba, soit baCcHh, ou baCh en ne considérant que les relations lourdes.
L'autre relation lourde concerne cis-fis, do dièse mineur et fa dièse mineur. On peut trouver plus de sens à leurs numéros d'ordre, 4 et 14 : le nom BACH est un nom de 4 lettres de somme 14, ce que pourraient traduire les 3 relations lourdes, baCh (=) 14 / 4.
A l'intérieur des tonalités 4 et 14, les nombres de mesures des pièces individuelles sont deux à deux en rapport d'or. Prélude avec fugue pour fis, prélude avec prélude et fugue avec fugue pour cis. Ce sont les deux seules tonalités offrant cette harmonie interne, magnifiée par l'harmonie unissant ces deux tonalités.
Divers groupements sont possibles, le plus remarquable est de considérer les 3 relations lourdes, avec d'un côté les poids forts 289-287-283 totalisant 859 mesures, de l'autre les poids faibles 179-177-175 totalisant 531 mesures.
Il n'est pas obligatoire que le couplage de plusieurs relations d'or entre entiers donne une relation d'or parfaite, c'est le cas pour 859/531, mais il y a bien mieux.
La différence entre 859 et 531 est 328, qui correspond au dernier couple, réparti en 203-125. Ainsi les nombres des relations lourdes couplées et de la relation légère appartiennent à la même série additive de type Fibonacci :
125-203-328 d'une part, se poursuivant par
531-859-1390, ce qui permet de multiples combinaisons dorées.
Il y a peut-être plus beau encore. Les relations d'or internes aux tonalités cis-fis incitent à étudier plus avant dans cette voie, et, parmi diverses possibilités, j'ai retenu ceci:
Parmi les 3 relations lourdes, additionner les 6 préludes de poids fort et les 6 fugues de poids fort (décalés vers la gauche sur le tableau), ce qui mène aux nombres
321 et 538
puis idem pour les préludes et fugues de poids faible, donnant les nombres
196 et 335
Sans surprise, les additions mènent aux résultats déjà connus
321 + 538 = 859 et 196 + 335 = 531
mais les différences permettent encore de retrouver, totalement indépendamment, les nombres de la relation légère
321 – 196 = 125 et 538 – 335 = 203

Il y aurait d'autres possibilités plus ou moins raisonnables à noter, mais je préfère finir sur quelque chose de franchement impertinent, relativisant toute rationalisation de la numérologie bachienne. Nous avons ici une quine 125-203-328-531-859, avec ce nombre 859 représentant également la moyenne entre les 1390 et 328 mesures des différentes relations, or 859 est encore le numéro BWV de l'ensemble prélude-fugue 14 du premier volume, selon une classification du 19e postérieure à la mort de Bach.
La relation qui vient d'être vue sur les différences est liée au même écart, par rapport aux partages d'or idéaux de 859 (328-531) et 531 (203-328), des sommes correspondant aux préludes-fugues de poids fort et faible. L'idéal aurait été de retrouver horizontalement l'harmonie vue verticalement (écart 0), mais l'écart 7 observé se prête aussi à commentaires puisque :
- les fugues totalisent 14 mesures de plus que l'idéal 859 (et l'ensemble 14 du premier volume est toujours BWV 859);
- les préludes totalisent 14 mesures de moins que l'idéal 531, faisant apparaître pour les poids faibles le nombre 196, carré de 14.

Je renvoie à mon site pour de multiples autres investigations numériques chez Bach. On y trouve aussi cette page qui explore les "polars bachiens", à partir de cette collision des couvertures de livres des auteurs BA et CH parus en 2000, 250e anniversaire de la mort de Bach qui a donné lieu à de multiples manifestations plus offcielles.


ABSTRACT
There are 4 perfect golden harmonies among the totals of bars for each key in the Well Tempered Clavier, both volumes joined. See matrix upwards.
3 of these harmonies concern the 3 strongest numbers of bars, the last one the lightest.
The 6 keys concerned by the strong relations are b-a-C-h, and cis-fis more signifying by their ranks, 4 and 14. The ranks of BACH's 4 letters name add up to 14.
Within each of these keys 4-14, the 4 numbers of bars for each individual piece are 2 by 2 in golden harmony, these are the only cases among all 24 keys.
The 3 strong bar-numbers (289-287-283) add up to 859, while their relatives 179-177-175 make 531, quite near the calculated golden ratio of 859 (530.9).
The light harmony is again between Bach keys, H-c. A Fibonacci type sequence built on their numbers gives:
125-203-328-531-859-1390...
531-859-1390 are the numbers of the joined 3 strong relations.
The surprises are not over. The individual harmonies within keys 4-14 suggest a closer study, and I found that:
Within the 3 strong relations, adding up together strong preludes, strong fugues, weak preludes, and weak fugues, gives 4 numbers 321-538-196-335.
We already know that additions
321 + 538 and 196 + 335 lead to 531-859-(1390)
but substracting weak preludes and fugues from strong ones
321 – 196 and 538 – 335 leads again to 125-203-(328), the numbers of the light harmony.

Adèle H-21 en noir

Je reçois ce 21 mars L'Histoire d'Adèle H, un Truffaut de 1975 que je n'ai dû voir qu'une fois, à la télé, il y a longtemps, et qui ne m'avait guère plu.
Il ne me séduit pas plus aujourd'hui, mais ma peine est récompensée par ce 813 à la porte du lieutenant Pinson, l'amour obsessionnel d'Adèle.

Ce n'est pas qu'un 813 de plus dans l'oeuvre de Truffaut, car je reste désormais attentif au temps dans chaque film que je regarde, or la durée du film en DVD est de 93'39", dont la section d'or est 57'52", et l'image ci-dessus correspond au temps 57'49" (cliquer pour le vérifier). De fait la porte s'ouvre au temps 57'52", mais ce ne semble en rien un instant décisif du film (pour peu qu'il y en ait).
Comme dans Mata-Hari agent H-21 et dans La mariée était en noir, la citation 813 apparaît donc avec une exactitude troublante à la section d'or du film (je n'ai vu sur aucun autre plan le numéro de la porte de Pinson). Je pensais jusqu'ici à de purs hasards, mais ça commence à faire beaucoup, d'autant que ce n'est pas la seule coïncidence avec ces films.
J'observais ici qu'ils étaient tous deux au format 1.66, qui n'est pas majoritaire dans l'oeuvre de Truffaut, et que c'étaient des films avec Jeanne Moreau, or Adèle H est aussi au format 1.66, et c'est un vieux projet pour lequel Jeanne Moreau avait d'abord été pressentie...


Elle est morte, Adèle... Ce plan fixe final en noir et blanc est peut-être une vieille image, les tombes étant aujourd'hui trop dégradées. Toujours est-il que l'année de naissance d'Adèle a peut-être inspiré Truffaut, qui en bon lecteur du "813" de Leblanc devait savoir que ce sont les chiffres 8-1-3 qui importent, et non leur ordre exact.
Il y a peut-être d'autres allusions au roman de Leblanc, avec le notaire qu'Adèle va voir au Canada, Maître Lenoir (!), auquel elle raconte qu'elle est la femme du docteur Lenormand (c'est une des identités d'Arsène Lupin dans "813"), de Paris, et qu'ils s'inquiètent de leur nièce Adèle qui s'est entichée du lieutenant Pinson, lequel est dit connu à Halifax comme "le loup blanc" (Leblanc Lupin?) par le libraire.
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Une petite curiosité encore sur le format de ce film. S'il s'agit bien d'un format originel 1.66 selon diverses sources (imdb notamment), mon logiciel de lecture ne l'affiche pas dans la même fenêtre 335x207 mm que les autres films 1.66 vus jusqu'ici (soit un format d'or idéal), mais dans une fenêtre 305x185 mm (soit un format 1.65 plus conforme).
Je signale la chose en espérant que quelqu'un en connaisse l'explication.
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Je rappelle ma page recensant tous les 813 chez Truffaut.